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Les grandes dates de la littérature française

Les grandes dates de la littérature française

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Alain Couprie
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  • Format: Paperback
  • Pages: 126
  • Publication date: 1990
  • Publisher: Armand Colin
  • Weight: 0.14 kg ISBN: 9782200244668 Note that the actual book cover may differ from the picture

Le Moyen ge- 842 : Serments de Strasbourg, premier texte connu rédigé en langue romaine (langue d'oil).Serment d'assistance mutuelle de Charles le Chauve et Louis le Germanique, deux des petits-fils de Charlemagne, contre leur frère Lothaire.• 843 : partage de l'empire carolingien.• 987-996 : règne d'Hugues Capet.• 1066 : conquête de l'Angleterre par les Normands ; bataille d'Hastings.• v. 1040 : Vie de saint Alexis, récit hagiographique.• v. 1070 : Chanson de Roland, chanson de geste*.La défaite infligée par des montagnards basques, en 778, à l'arrière-garde de Charlemagne, à Roncevaux, de retour d'une expédition en Espagne, en constitue le fondement historique, transformé et embelli par la légende. Neveu de Charlemagne, Roland, engagé dans une croisade qui dure depuis sept ans, est victime de la trahison de son beau-père Ganelon. Affrontant quatre cent mille cavaliers sarrasins, il meurt en chrétien parfait. Charlemagne le vengera et punira le félon.Comprenant 4 002 décasyllabes répartis en 291 laisses, la Chanson de Roland est la plus célèbre de nos épopées, dont on ne sait si on doit l'attribuer à un certain Turoldus.• 1095-1099 : 1re croisade en Terre Sainte.• v. 1150 : Couronnement de Louis, chanson de geste. Roman de Thèbes, « roman à l'antique »*.Composé d'octosyllabes à rimes plates, ce premier roman français adapte très librement le combat fratricide des fils d'Œdipe.• 1160 : Jeu d'Adam, drame liturgique*, le plus ancien texte dramatique connu.La mise en scène du péché originel.• 1163 : début de la construction de Notre-Dame de Paris (—> 1245).• v. 1165 : Marie de France (2e moitié du XIIe s.) Lais, poésie*.En douze lais octosyllabiques, de longueur variable (118 vers pour Le Chèvrefeuille, 1184 pour Eliduc), Marie de France réorganise la « matière bretonne ». Dans ces « Contes en vers », le merveilleux est souvent présent (Lanval, Yonec, Guiguemar). Autour du motif de l'oiseau, messager de l'amour (Milon) ou symbole de la vie amoureuse (Yonec, Laostic), les lais développent une éthique de la passion, triomphant des interdits et de lamort elle-même, et qui, au moins dans Eliduc, se fond et se transcende dans l'amour divin. La chanson de geste (cf. 1070-1150)?>Célébrant les res gestae– les exploits guerriers – des héros, les chansons de geste se regroupent en trois cycles : le « cycle de Charlemagne », le plus ancien, auquel appartient la Chanson de Roland ; le « cycle de Garin de Monglane », dont la figure centrale est Guillaume d'Orange ; et le « cycle de Doon de Mayence », des barons révoltés.Si l'on ne sait à peu près rien sur leurs auteurs, il est en revanche certain que les chansons de geste relevèrent d'abord de la littérature orale, diffusée par les « jongleurs », poètes de métier.Constituée de laisses assonancées et le plus souvent décasyllabiques, la chanson de geste possède une forte armature idéologique ; les certitudes religieuses à l'origine de la première croisade et la « Reconquista » de l'Espagne maure font de l'épopée guerrière une épopée de la foi ; l'honneur féodal, inséparable du service du suzerain, n'exclut pas l'honneur familial, qui rend l'individu solidaire de son lignage. Le héros est un et collectif, singulier par sa vie et ses exploits, et incarnation d'une communauté qui le glorifie.Le roman « à l'antique » (cf. 1150)?>« Mettre en roman », c'est d'abord « translater » du latin en langue vulgaire. Cette translatio opère une médiévalisation, idéologique et sociopolitique, des sources antiques. Après le Roman de Thèbes, viennent l'Encas (v. 1156), le Roman de Troie (v. 1160), puis le Roman d'Éracle de Gautier d'Arras (1177) et le Roman d'Alexandre (v. 1170-1180), rédigé en un vers nouveau de douze syllabes. Si ces romans n'ont rien d'historique, tant les anachronismes semblent de règle, ils fondent une écriture nouvelle (art du portrait, poétique de la ville), en rupture progressive avec le style épique.• v. 1170 : Le Roman de Renart (branches principales), roman parodique des modèles épiques.Cet ensemble de près de cent mille vers octosyllabiques, répartis en vingt-six récits (« branches ») dus à plusieurs conteurs (dont Pierre de Saint-Cloud) est une parodie animalière de l'épopée. Autour de Noble le Lion qui possède toutes les caractéristiques du chevalier sans jamais en respecter l'idéal, gravitent le loup Ysengrin, le coq Chantecler, l'ours Brun et le goupil Renart, plus souvent trompeur que trompé. Tous vivent en une société calquée sur le modèle féodal. Violence et grossièretés désacralisent l'amour courtois dans un immense éclat de rire, aux résonances rabelaisiennes avant la lettre.